Intelligence artificielle : OpenAI, le créateur de ChatGPT, annonce un accord inédit avec le groupe de médias Axel Springer
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Le géant de l’IA pourra, moyennant une importante rémunération, entraîner ses logiciels sur les articles de « Politico », « Business Insider » ou « Bild ». Et s’en servir sur ChatGPT pour répondre aux questions d’actualité.

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« Nous sommes enthousiasmés d’avoir bâti un partenariat mondial entre Axel Springer et OpenAI. C’est le premier du genre », se félicite, mercredi 13 décembre, Mathias Döpfner, le patron du puissant groupe allemand de médias, dans un communiqué commun avec le créateur de ChatGPT. Depuis le lancement, en novembre 2022, de ce robot conversationnel, les inquiétudes de l’industrie de la presse et les discussions avec les géants de l’IA ont été vives. Mais l’accord annoncé par le propriétaire de Politico, Business Insider, Bild ou Die Welt est inédit car il prévoit à la fois un accès aux contenus dans le but d’entraîner les modèles d’intelligence artificielle (IA) ainsi qu’une utilisation de ces articles au sein de ChatGPT, afin de répondre à des requêtes sur l’actualité.

Le montant du contrat n’a pas été révélé mais, selon une source proche du dossier citée par le Financial Times, Axel Springer devrait toucher « un montant à huit chiffres », soit « des dizaines de millions de dollars », par an. L’accord prévoirait par ailleurs le paiement d’une somme forfaitaire pour l’accès à l’ensemble des contenus publiés jusqu’ici par les médias du groupe, selon le quotidien britannique.

En échange, OpenAI pourra entraîner ses futurs modèles de traitement de texte ou d’images sur les articles, photos et vidéos des sites et journaux d’Axel Springer. L’accès à de vastes quantités de contenus de qualité est un enjeu croissant pour les grands modèles d’IA générative (comme GPT-4, Gemini de Google, Llama de Meta ou leurs concurrents des Français LightOn ou Mistral AI). Ces derniers sont entraînés sur d’énormes quantités de textes, notamment issus du Web ouvert, et cherchent à augmenter la quantité et la qualité de ces données d’entraînement.

Par ailleurs, le robot conversationnel d’OpenAI utilisera des articles du groupe pour répondre aux requêtes sur des événements récents, un point faible de ses versions actuelles, entraînées sur des données antérieures à 2021, depuis peu étendues au printemps 2023


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